Le Tibet

Lors de l’arrivée en exil en Inde de Sa Sainteté le Dalai Lama, au début avril 1959, la première urgence à ses yeux fut d’éduquer les enfants. Il chargea sa sœur aînée Tsering Dolma La, de s’occuper des enfants et de mettre en place des cours, afin que les petits et les plus grands puissent apprendre à lire, à écrire, à compter.

A cette époque, il n’y avait rien à Dharamsala. Le village était une bourgade fantôme, livrée à elle-même, sans commerce ni habitation. Il fallait tout construire.

Tsering Dolma Taklha (lunettes, en blouse sombre), soeur ainée de Sa Sainteté le Dalaï Lama, avec les premiers enfants arrivés en Inde à Dharamsala.

Les écoles étant inexistantes, les cours étaient donnés en pleine nature. Les Tibétains, aidés des Indiens, construisirent des bâtiments pour abriter les petits, afin qu’ils aient aussi un toit pour dormir. Pendant que les parents construisaient des routes à flanc de montagne, les enfants n’étaient pas livrés à eux-mêmes.

L’engagement de Tsering Dolma La fut tel, qu’elle en négligea sa santé et que, malade, elle dût être hospitalisée de toute urgence, quatre ans plus tard. Malheureusement, elle décéda rapidement. C’est sa jeune sœur, Jetsun Pema la, qui pris le relais à la demande de son frère, le Dalai Lama.

A l’instar de sa sœur, Jetsun Pema la travailla sans relâche, et prit contact avec des amis qu’elle s’était faits lorsqu’elle étudiait à Darjeeling et Kalimpong, ainsi qu’en Suisse et en Angleterre. Certains vinrent l’aider sur le terrain, d’autres envoyèrent de l’argent afin que les enfants puissent être parrainés tout au long de leur scolarité.

Jetsun Pema La (notre présidente d’Honneur) prend la relève de sa soeur

Histoire récente du Tibet

Avant 1950, le Tibet avait sa propre culture, sa propre langue, sa propre religion, sa propre histoire et existait indépendamment du contrôle chinois. Sa Sainteté le Dalaï-lama était à la fois le chef politique et religieux des Tibétains. Les pratiques religieuses et les principes bouddhistes font partie de la vie quotidienne de la plupart des Tibétains. Les moines et les nonnes jouent un rôle clé dans les communautés en fournissant des conseils et une éducation monastique. Mais peu d'efforts ont été faits pour faciliter la communication avec les étrangers, le développement économique et surtout l'éducation moderne. C’est pourquoi, entre autres, la République populaire de Chine a entrepris d’occuper le Tibet.

Après l'invasion chinoise du Tibet, Sa Sainteté le Dalaï Lama et des milliers de Tibétains se sont exilés en Inde. La première urgence pour le Dalai Lama a été, d’abord, de créer des écoles pour les nombreux enfants. L'école TCV (Tibetan Children's Villages) a été créée en 1960, sous le nom de Nursery.

Sa Sainteté le Dalaï Lama a également mis en place un gouvernement tibétain en exil, connu aujourd'hui sous le nom d'Administration centrale tibétaine qui veille au bien-être des Tibétains en exil. Depuis que Sa Sainteté le Dalaï Lama a abandonné son rôle de leader politique au sein du gouvernement tibétain en exil, il reste néanmoins le chef spirituel de son peuple. Actuellement, les Tibétains ont donc un Syikong (chef politique) élu par vote, et les Tibétains en exil ont également un parlement tibétain dont les membres sont également élus par vote. Il s'agit d'un régime véritablement démocratique.

Aujourd'hui, de nombreux enfants en exil sont en mesure de recevoir une éducation moderne et de préserver l'identité tibétaine. De nombreux enfants ont obtenu leur diplôme dans les écoles de TCV grâce à l'aide de généreux donateurs individuels.

Documentaire : Exilés tibétains, le dernier refuge

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